Messages les plus consultés

samedi 20 août 2011

Les talons littéraires et sociétaux d'Achille: "Un an pour l’Éternité" de Jean Luc Priane et Jean...

Les talons littéraires et sociétaux d'Achille: "Un an pour l’Éternité" de Jean Luc Priane et Jean...: Samedi 13 août 2011 Broché: 247 pages
Editeur : Lis et Parle (10 mai 2010)
Collection : LITTERATURE
Langue : Français
ISBN-10...

"Les Grands Écrivains publiés dans le Figaro" Bertrand de Saint Vincent.


Dimanche 7 août 2011
Les grands écrivains publiés dans "Le Figaro", 1836-1941

Une anthologie littéraire et historique exceptionnelle issue des archives du quotidien Le Figaro, cent textes d'écrivains inédits ou méconnus. 

« Les Grands Ecrivains publiés dans le Figaro » de Bertrand De Saint Vincent :
Un grand remerciement à Livraddict et  aux Editions Acropole  pour ce  partenariat de grande qualité.

Avis et commentaires :

Ce livre est un recueil de grande  qualité, un ouvrage que l’on peut découvrir par époque, par écrivain et que je reprendrai au gré de mes envies.

Une bible, à sa manière pour les passionnés de littérature, d’histoire, de grands engagements politiques, de débats et de combats idéologiques et intellectuels mais c’est aussi des événements légers, des chroniques des siècles passées. Il y a longtemps que les grandes références en termes de presse nationale française ne nous permettent plus, faute de  plumes de talent, de nous passionner sur les grands sujets culturels, idéologiques, sociaux et politiques.

On découvre que le Figaro a connu des époques où sa ligne idéologique s’ouvrait parfois à tous les horizons et laissait des auteurs s’opposer, des tribunes à des écrivains plus éloignés de sa propre ligne de conduite et ainsi à une certaine  éthique journalistique.
Recueil s’étendant de 1836 à 1941, deux siècles troublés par des révolutions, des conflits reprenant des auteurs aussi différents que Zola, Jules Vallés que Barbey d’Aurevilly  mais aussi des écrivains purs comme Mirbeau, Alphonse Daudet ou Maupassant  pour le XIX ième siècle. Et pour le tout récent XXème siècle place aux journalistes – écrivains comme Kessel, écrivains voyageurs comme Loti ou Morand mais aussi des écrivains engagés et totalement rivaux comme Montherlant, Mauriac, Gide ou Bernanos mais aussi aux artistes accomplis comme Cocteau, des écrivains majeurs comme Proust ou Colette.

Pour le XIX ième siècle, on passe allègrement de chroniques brillantes sur les acteurs, les actrices, les expositions avec de fins connaisseurs comme Gautier ou Nerval, reflets culturels d’une époque où le théâtre et les peintres comptaient et faisaient partie des habitudes de la bonne société. Morceaux d’anthologie avec les portraits des combats littéraires entre la critique et l’écrivain avec d’Aurevilly, des saillies pour critiquer le dédain d’une époque vis-à-vis de Balzac décrit comme un génie par Zola qui critique par ailleurs le culte pour Alexandre Dumas ou Victor Hugo. Des engagements politiques, toujours chez Zola en faveur des Juifs et de Dreyfus à caractère plutôt de gauche contre les nationalistes de tout bord avec d’Aurevilly ou Barrés. Et enfin des voyages avec Loti.

Le XX ième siècle voit se succéder les engagements politiques avec Kessel, Mauriac, Montherlant, Claudel et Gide souvent totalement contradictoires mais aussi des chroniques plus légères avec Proust, Colette, très littéraires et très mondains avec Cocteau.

Quoiqu’il en soit, chaque siècle est merveilleusement décrit en quelques articles et chroniques et pour le lecteur un peu curieux,
cela amène de nombreuses réflexions devant de telles  audaces, engagements, erreurs de jugement et un sens profond des réalités de chaque époque.

Un plaisir de lecteur, de curieux et de gourmand que ce recueil.

"Les Deux Vies de Charlotte Merryweather" d'Alexandra Potter


Samedi 13 août 2011
Les deux vies de Charlotte Merryweather

Présentation de l'éditeur 

Charlotte Merryweather a 32 ans. Elle dirige sa propre société de relations publiques, habite un bel appartement londonien, sort avec Miles, un garçon gentil mais un peu ennuyeux. C'est une jeune femme très ambitieuse, stressée par le travail et bourrée d'allergies. Dans un embouteillage, elle remarque une vieille Coccinelle, décorée exactement comme l'épave qu'elle conduisait dix ans auparavant. Stupéfaite, elle décide de la suivre. Au même moment, son portable ne marche plus, elle a un étourdissement... et reconnaît au volant de la Coccinelle, elle-même, dix ans plus tôt. Plus ronde, une coupe de cheveux catastrophique, habillée comme un sac, mais chantant à tue-tête, visiblement plus gaie et insouciante ! Charlotte va sympathiser avec cette version d'elle il y a dix ans et lui prodiguer ses conseils avisés : s'épiler les sourcils, ne pas sortir avec ce minable, mettre de l'écran solaire... Mais Charlotte n'a pas la recette miracle du bonheur et l'inconnue lui réserve bien des surprises...
Avis et Commentaires :


Imaginez un instant un mélange de « Retour vers le Futur », « Sex and the City » et un zeste du »Journal de Bridget Jones » et vous avez ce gros livre distrayant, éminemment sympathique et définitivement léger… le livre de plage qu’il me fallait.
Pour celles et ceux dont les repères cinématographiques et série TV annoncées n’évoquent rien, disons que Charlotte, l’héroïne de ce livre est une femme jeune, à priori, comblée avec une agence de communication qu’elle a crée et qui marche bien, un petit ami assez bien assorti, bref de beaux projets professionnels et privés en perspective à l’heure où commence son récit.
C’est du moins ce qu’elle pense jusqu’au jour où à l’occasion d’une déviation de sa route habituelle, elle se retrouve dans le quartier de sa jeunesse (plutôt délurée) et surtout face à elle, quinze ans plutôt. Une fois remise de ce choc, dont on pourra trouver une possible explication à la fin du livre, elle se promet, à tort ou à raison , de guider de la manière qui lui paraît la plus appropriée, avec le recul et son expérience, pour refaire son schéma de vie…
Tout l’intérêt du roman est là, qui des deux ; Charlotte jeune trentenaire plutôt « executive woman » mais pétrie de contradictions  ou Lottie, jeune inconsciente et insouciante bohême, telle qu’elle était prénommée par ses amies, il y a plus  de dix ans, va ou non corriger, aider l’autre à réussir sa vie.
Tout cela est décrit sous un registre humoristique, l’univers de Charlotte va alors être bousculée de fond en comble, en voulant gérer ses deux vies en parallèle. Elle va s’apercevoir qu’entre autres, son petit ami « très pépère »est du genre à ne voir dans leur éventuelle relation maritale qu’un bon investissement financier et surtout immobilier, que le domaine des affaires peut être aussi régi sous le règne d’un certain sexisme…
Caricature de l’une et de l’autre des vies de Charlotte, de ce fameux petit ami, du client américain providentiel, du couple d’ami en dérive, d’un certain mode de vie régi par les seules apparences… tout est évoqué assez brillamment.
Quelques instants de sincérité, voir des séquences émotionnelles importantes mais surtout un livre distrayant mais sans plus. C’était d’ailleurs probablement le but de son auteur.

"Un an pour l’Éternité" de Jean Luc Priane et Jean Bernard Taté


Samedi 13 août 2011
Détails sur le produit

  • Broché: 247 pages
  • Editeur : Lis et Parle (10 mai 2010)
  • Collection : LITTERATURE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2915387052
  • ISBN-13: 978-2915387056

Présentation de l'éditeur 

Trois jeunes amis unis comme les doigts de la main sont liés, pour deux d'entre eux, par une promesse excessivement contraignante. Un acte posé à un âge où l'on augure mal les conséquences peut, avec le temps, se révéler dramatique. Maxime, Samuel et Meera connaîtront ainsi les tourments inhérents à la condition humaine. L'action se déroule principalement en Inde et au Népal, deux pays colorés et pleins de contrastes, où les castes se côtoient mais ne se mélangent pas et où, comme partout ailleurs, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Amitié candide de l'âge tendre, amour, sentiment de trahison, colère destructrice, et enfin réconciliation avec soi-même et le monde, sont les clés de cette aventure qui tient le lecteur captivé dès le début jusqu'à son dénouement.
Avis et commentaires :

Un roman superbe, à caractère initiatique, découvert à l’occasion d’un livre voyageur, sans conteste, le second coup de cœur de mon été.
A la base une amitié profondes entre 2 garçons Maxime et Samuel teintée de grands histoire d’amour avec Meera, jeune fille indienne issue de la caste des Brahmanes et cela depuis la plus tendre enfance. Outre cette passionnante histoire d’amour / amitié et d’engagement, une magistrale évocation de l’Inde, ses cultures, ses paradoxes à travers la diversité de ses paysages et régions (Delhi, Calcutta, le Népal), le tout sous la plume croisée  de ces deux auteurs très sensibles, tout en nuances et véritablement humains.
Un serment indéfectible et perçu comme tel pour Samuel et Maxime dont on ne connaîtra l’intégralité et les excès qu’à la toute fin du livre et tout cela pour les yeux de la remarquable beauté indienne qu’est Meera.
Un serment en partie trahi par Samuel selon Maxime qui de désespoir et de rage quitte l’Inde pour l’Angleterre et une brillante carrière dans la finance. Selon nos critères occidentaux, il va réussir sa vie professionnelle mais sans joie, en solitaire et avec tous les défauts (égoïsme, mépris envers les autres) de ces traders, sans foi ni loi jusqu’au jour où il va rentrer en Inde, rattrapée par son serment de jeunesse et sur l’appel de Meera.
La seconde partie du livre va nous permettre d’assister à la véritable mise en danger de Maxime confronté à la réalisation  du voyage initiatique  que Samuel n’a pas pu finir et à des rencontres, tantôt dangereuses mais le plus souvent spirituelles. L’occasion pour le lecteur de se familiariser à cette remarquable et complexe culture indienne à travers ses peuples les plus divers et hospitaliers et des paysages exceptionnels. Des rencontres marquantes, tant pour nous que pour Maxime.
Une quête exceptionnelle à vraiment lire.
Une écriture passionnée, sensible et profondément humaine.

"Le Troubadour du Châtelet" de Marie Visconti


Samedi 13 août 2011
Détails sur le produit


Présentation de l'éditeur

C’est un crime bien médiéval qui embarrasse les dirigeants du royaume de France, en cet automne 1226 : un libelle, recopié par une main anonyme et déposé jusqu’au palais royal traîne dans la boue la bien-aimée reine Blanche de Castille. Pour désamorcer la crise politique, il faut confier l’enquête à un personnage non officiel, un solitaire dévoué à la reine. Josserand, dit le « Grammairien » sera l’homme de la situation. Sauf que Josserand, au lieu de trouver des libelles, commence à découvrir des cadavres. Et dans ce Paris des bords de Seine, les suspects ne manquent pas : une ténébreuse femme-enfant, des marchands trop prospères, des chevaliers au sang bouillant ou ce mystérieux troubadour du Châtelet, qui répond à tout par une chanson. Or, le temps presse : les menaces contre le royaume s’accumulent… et des nouvelles alarmantes arrivent sur la santé du roi. Une enquête policière touffue, rythmée et tendue qui maintient le suspens jusqu’aux dernières pages. Marie Visconti situe ce nouveau roman policier à l’époque de Louis VIII, fils de Philippe Auguste, époux de Blanche de Castille et père du futur saint Louis. Loin des images d’Épinal, voici un Paris médiéval plein de vie, de secrets et de fantasmagorie.

Avis et commentaires :

Fan d’enquêtes et d’intrigues policières entremêlées à l’Histoire, j’avoue que je manquais d’équivalences dans la France du Moyen Âge et c’est avec plaisir qu’à l’occasion d’un livre voyageur, j’ai pu lire cette enquête.

Suspense, trahisons, rebondissements, c’est ce que nous offre  Marie Visconti. Plongé dans l’époque où la France n’avait pas un royaume bien défini, si ce n’et Paris  et ses abords immédiats. Louis VIII (père du futur Saint Louis), marié à Blanche de Castille est sur le chemin du retour de sa conquête d’Avignon mais fort malade et inquiet des complots dans son entourage pour lui succéder, voir pour le remplacer, qui ne manquent pas. Repères historiques véridiques, le récit romanesque entre en jeu avec les aventures d’un jeune universitaire singulier : Josseran « le Grammairien ».
Chargé de découvrir l’auteur d’un libellé assassin sur la reine, celle qui le sauva autrefois, il est plongé dans une série de meurtres autour de la quête du « Livre Grégeois », fabuleux livre mêlant alchimie et armes de guerre redoutable pour celui qui  le possède.

Alchimie, bateleur, querelles religieuses, croisade contre les Albigeois, concurrence acharnée entre les moines soldats Hospitaliers et Ordre des Templiers, tout se bouscule et se mêle dans cette enquête mais dans un ordre logique et historiquement véridique.  Difficile enquête de ce Sherlock Holmes de l’époque, à la fois lettré et bateleur mais jamais une déception ou des longueurs.

Un excellent polar historique à vraiment découvrir

jeudi 28 juillet 2011

"La Mano. Tome 1 Montefiorino" de Thirault et Pagliaro

La Mano

Un grand merci à Babelio et aux Editions Dargaud pour m'avoir fait découvrir cette BD dans le cadre de ce partenariat Masse Critique BD.

Résumé : 
Paris, de nos jours. L'actualité fait ressurgir des souvenirs à Sandro, un médecin. Pendant les années de plomb, il y avait en Italie une mouvance terroriste d'extrême gauche dont faisait partie Pugno, un mouvement clandestin qui refait parler de lui. Sandro songe à Raffaella, Aristo, Dina et Piero, etc. Avec un dossier sur cette période de l'histoire italienne.
 Sandro, Piero, Aristo, Raffaella et Dina sont unis comme les doigts de la main. Ils vivent leurs meilleures années dans l'Italie des années soixante. Pétris d'idéaux, ils fondent un groupe activiste : La Mano. Mais toute action a un prix. Sont-ils prêts à assumer tous leurs actes, surtout quand l'irréparable survient ?
Avis et commentaires :
Une belle découverte à nouveau que cette BD pour quelqu'un comme moi qui ne dispose pas d'une grande culture dans ce domaine. Plaisante cette histoire parce qu'elle me permet de me plonger à nouveau dans une partie de l'histoire contemporaine récente.
Remis aux goûts du jour par l'affaire Battista et son périple Brésilien comme sa fuite et le soutien que lui apporte des écrivains engagés comme Fred Vargas, cette BD tombe à pic pour revenir sur l'Italie post seconde guerre où les fascistes et les communistes continuent à s'opposer avec une dérive anarchiste et meutrière dont l'assassinat d'Aldo  Moro sera le sommet.

L'histoire d'une bande de jeunes en révolte qui vont vite passer du simple acte de vandalisme à des assassintas et des attentats plus meurtiers. C'est donc le premier tome de l'histoire de cette bande qui se fait appeler La Mano avec les oppositions internes, les histoires d'amour entre eux et un message idéologique qui s'étiole et les oppose au fur et à mesure qu'ils progressent dans la violence.

Bon premier tome avec des dessins de choix, des dialogues clairs et une certaine recherche dans les traits. Un premier tome accompagné en fin de volume de coupures de presse de l'époque et de documents divers mais indispensable pour la bonne compréhension de l'histoire à l'attention d'un public plus jeune.

A suivre à travers les tomes suivants (Bologne puis Paris).

"Les Anonymes" d'Ellory

Les Anonymes
Résumé du livre
Washington. Quatre meurtres. Quatre modes opératoires identiques. Tout laisse à penser qu'un sérial-killer est à l'oeuvre. Enquête presque classique pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait être une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente, et va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain.

Avis et commentaires :

Et oui, nouvelle oeuvre de cet auteur, la troisième publiée en France, et nouveau coup de coeur.

Toujours aussi étoffé ce livre reprend les travers bien connu, à présent, de la société politique, policière et judiciare des Etats Unis actuels. Sans doute le livre qui se rapproche le plus de son quasi homonyme dans le Polar : Ellroy. Nouveau délmontage en beauté de l'implication des Etats Unis dans les guerres modernes (ici surtout l'Amérique Centrale)avec interférence de la CIA, du FBI entre autres, trafic d'influences, trafic d'armes, trafic de drogue et toujours le retour de bâton dans l'image de ce pays à travers le monde.. 

Touffu parfois mais jamais on n'arrive à le lâcher ce livre, style dense dans cette histoire où franchement, rien ne sent le tueur en série entre ses quatres meurtres mais pourtant quel bonheur de voir ce brave inspecteru Miller se dépatouiller pour tout établir (chronologie des faits, des meurtres..)

Des personnages toujours terriblement humains (avec leur faille), des descriptions et un style inégalable celui d'Ellory. Toujours aussi attachant et les faits sont implacables avec une documentation et une recherche de document géopolitiques.
Bravo et merci.

"L'Enfant des Cimetières" de Sire Cédric

L'enfant des cimetières

Présentation de l'éditeur :

Lorsque sa collègue Aurore l'appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d'une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d'un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l'origine de cette épidémie meurtrière? Est-ce un homme ou un démon? Le journaliste, qui n'a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l'enfant des cimetières, jusqu'aux confins de l'inimaginable... Thriller gothique époustouflant, L'Enfant des cimetières est servi par une écriture nerveuse terriblement évocatrice qui laisse le lecteur hypnotisé par l'horreur. Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus le lâcher!
Avis et commentaires :
Enfin le lire, ce bouquin dont un surf rapide sur Internet, le qualifie de très bon livre. C'est à l'occasion d'un livre voyageur de strawbery (que je remercie ici) que j'en ai fait la lecture.
Style de littérature (gothico-fantastique-polar) que je ne pratiques pas vraiment, je dois admettre que ce livre m'a plu. Bien sûr la thématique est des plus fantastiques et cauchemardesques mais cela se tient dans l'ensemble.
Le suspense est bien mené, les personnages intéressant, les scènes gore, si elles sont nombreuses, restent supportables. Rentrer dans le détail de l'histoire, ici, gâcherait l'effet de surprise. Disons qu'en partant d'une légende urbaine, un enfant démoniaque, pour peu que vous en accrochiez le regard vous mènera à votre perte, sème la terreur et s'insinue dans la vie si paisible et heureuse de David et de sa compagne. Ce livre c'est le combat de David, peu aidé par un policier local, très terre à terre, à mettre hors d'état de nuire cet adolescet au passé trouble. 
Au global, un mélange plaisant entre Frankenstein, sorcellerie, ésotérisme, polar à la Vargas et histoire d'amour.

"Saules aveugles, femme endormie" Haruki Murakami

Mercredi 27 juillet 2011
Saules aveugles, femme endormie

Résumé du livre
Japon, de nos jours. Par une douce journée de mai, un jeune homme accompagne à l'hôpital son cousin, pratiquement sourd de l'oreille droite. Il se souvient alors de la visite qu'il avait rendue, des années auparavant, à la fiancée d'un de ses amis. La jeune fille leur avait raconté l'histoire, plutôt triste, d'une femme endormie sous l'emprise de saules aveugles. Un dimanche de juillet irréprochable, au bord d'un étang où flottent des canettes de coca tels les vestiges d'une cité antique engloutie, un auteur décide d'écrire une histoire sur les tantes pauvres, un sujet qui lui est totalement inconnu.

Avis et Commentaires : 

Auteur japonais de renom, j'appréhendais de lire une de ces oeuvres, tant la culture japonaise est pour moi difficile d'accès, ce recueil de nouvelles parce que justement il regroupait des nouvelles assez courtes fu l'occasion d'une première découverte pour moi et autant le dire ce fut un bon moment de lecture.

Balades nostalgiques ou la mort, les femmes et l'amour sont l'occasion de chroniques bien écrites sur le monde contemporain japonais. Souvent de petites chroniques de rencontres manquées, d'histoire d'amour retardées ou inabouties, toujours dans uns style choisi, poétique couleur sépia.

L'accompagnement d'un cousin à une séance médicale est l'occasion de se souvenir d'une ancienne histoire où l'auteru accompagné un amie au chevet de sa petite amie malade, il y aussi un couple japonais larguant les amarres avec leur conjoint réciproque pour s'installer dans une petite île grecque pour y vivre leur histoire. Autre moment agréable les souvenirs d'étudiant dans une grande université japonaise.

Avec ces nouvelles on se familliarise avec l'essence japonaise, sa culture, ses paysages et ses moeurs. Ce sont des histoires banales mais où la poésie et la description comme la mise en scène de personnages attachant sont indissociables.

Un bon moment de lecture.

lundi 18 juillet 2011

"Dix Mille Guitares" Catherine Clément

Samedi 16 juillet 2011

Editions : Points (version livre de poche)
Nombre de pages : 422 pages

Quatrième de Couverture :

En 1578, la dernière croisade s'achève au Maroc avec la disparition du roi portugais  Sébastien le Désiré. Mort ou vif ? Son favori, réincarné en un rhinocéros de l'Inde, attend le retour de son maître. Lisbonne, Prague, Stockholm : dans l'europe des tourments, l'animal conte son périple à travers les guerres de religion, les folies des Habsbourg, la passion de la reine Christine pour René Descartes.

"J'eus pour propriétaires deux rois, un empereur, et une reine soufflant la tempête" Citation du livre.

Avis et commentaires :

Qu'il me soit permis, ici, de remercier enconre le forum Partage Lecture et les Editiions Points pour ce nouveau partenariat qui se révêle, une fois de plus, être un plaisir de lecture.

De Catherine Clément,  je connaissais "Le voyage de Théo" et l'avais bien apprécié, dans ce livre c'est une autre face de son talent littéraire et imaginatif qui est mis en avant et c'est réussi.

On a tous connu des professeurs d'Histoire ou d'institueurs qui avaient le don de nous endormir voir de nous ecoeurer de cette matière, pour ma part j'ai du attendre les classes de seconde à terminale pour enfin rencontrer un professeur d'Histoire qui savait nous faire palpiter sur cette matière en passant allégrement de la grande Histoire (ses dates, ses grandes figures, ses principales époques) à la petite anecdote historique, complément indispensable.
Je retrouve sous la plume de Catherine Clément cette petite étincelle qui m'a fait passer à la catégorie de passionné d'Histoire. Bien sûr quelques repères chronolgiques sont nécessaires et au pire, ils vous sont donnés à la fin du livre mais en le refermant j'avais l'impression d'avoir un récit à la fois pétillant, juste dans l'époque décrite et instructif.

Quelle idée originale et loufoque que de nous rapporter une image parfaite de ce XVI ème siècle trouble et lumineux fait de guerres, voit se dérouler la dernière croisade, les pérégrinations de la dynastie des Habsbourg comme celle d'un empire allant de l'Autriche au Portugal avec un passage par la Suède et de sa seule reine connue (Christine) à travers les récits croisés d'un rhinocéros (où se serait réincarné un ancien yogi indien), de Sébastien l'exalté roi du Portugal et amoureux d'un princesse marocaine dêchue, roi dont le Portugal espérait le retour et les échos des principales cours européennes.
Alors que le rhinocéros passe de son vivant et de sa mort à travers sa corne, de mains royales en mains impériales, le roi Sébastien (que l'on a cru mort) refait sa vie dans un désert africain, dans la mémoire de ses anciens sujets et dans son  propre souvenir. On va découvrir alors les conflits d'intérêt des cours et pays européens, les négociations souterraines et les perversités et perversions de rois et princes et les turpitudes de la très fameuse Christine de Suède (sexuellement ambivalente, assoiffée de connaissances, cultivée et à la recherche d'une certaine vérité religieuse) avec notre philosophe Descartes.

Ecriture envolée, style précis et léger, anecdotique sans être caricaturale, Catherine Clément nous régale dans la lecture de ce livre